« Shit happens! »


Voyager à l’étranger comporte une certaine part de risques, surtout en ce qui a trait à la santé. Avant de partir, Raphaëlle et moi avions  lu plusieurs blogues de voyageurs. De ces lectures, auxquelles s’ajoutent nos  propres expériences de voyages, se dégageaient deux constantes: on allait avoir beaucoup de plaisir et il serait presqu’inévitable de ne pas être malade au cours de notre périple!

Ce constat revenait dans quasiment chaque témoignage. Chez soi, on passe rarement une année complète sans le moindre problème de santé. Comment pourrait-il en être autrement en traversant des pays aux règles d’hygiène disons…discutables? Il nous fallait être réaliste. Sur un an, nous serions malade à un moment ou un autre!

Valait mieux se préparer mentalement…surtout moi! Je dois admettre que même au Québec, ma solidité gastrique s’avère trop facilement attaquable…à tout le moins, au goût du principal intéressé! Pourtant, bien conscient de cette faiblesse, je ne peux que rarement résister au divers plats exotiques, que l’on parle de fine gastronomie ou de street food. Ma gourmandise l’emporte si souvent sur ma capacité à être raisonnable ou simplement plus prudent.

 

Je m’étais donc résigné sur le sujet depuis longtemps. Enfin, résigné…comme on ne sait jamais quand un malheur va frapper, on espère tout au fond de soi que nous allons finalement y échapper. Et c’est justement tout au fond de moi que ce malheur a frappé… par le truchement d’un savoureux repas de crevettes géantes!

 

 

 

C’était pourtant un beau moment; tout y était. Sympathique resto en bord de mer, les pieds enfoncés dans le sable, nos visages se faisant doucement caresser par la douce lueur d’une chandelle qui tanguait au gré d’une faible brise venue du large. Nos narines savouraient l’appétissante odeur du barbecue extérieur sur lequel grillait poissons et fruits de mer. L’air marin épiçait l’ambiance romantique qui se dégageait de cette soirée encore chaude de la journée ensoleillée qui l’avait précédée.

 

 

Vous voyez le topo? Y avait même un feu d’allumé sur la plage…la totale quoi!

 

 

Ledit resto, donc, se spécialisait en fruits de mer et offrait une carte variée de produit fraîchement pêchés; annonçait-il du moins. Je m’étais couché repu, la panse bien remplie, souriant encore de la belle soirée passée avec mon amoureuse.

 

« Shit happens!» dit l’expression. Sans vouloir faire de mauvais jeu de mot, l’expression a pris tout son sens dans les heures qui ont suivies.

 

 

Ceux et celles qui ont déjà fait une intoxication alimentaire savent de quoi je parle. Vomissements, diarrhées, re-vomissements et re-diarrhées…la totale quoi! Fièvre, sueurs et maux de tête ont joués à la chaise musicale avec mon corps qui jouait aussi à la chaise musicale avec…enfin, vous savez bien à quelle chaise je m’apprête à faire référence, non? Je vous passerai le reste des détails.

J’en ai eu pour trois jours à évacuer ma vie et deux autres à espérer la retrouver. Ça laisse du temps pour réfléchir ça…et pour maudire la décision d’avoir choisit les (*****) de crevettes géantes sur le menu!!! On a beau se concentrer sur l’évolution de son transit intestinal, vient un temps où on cherche du positif dans la situation. J’en ai trouvé!

Premièrement, le hasard a voulu que ça arrive alors que nous occupions une chambre confortable, climatisée, et munie d’un lit douillet…Croyez-moi, tous nos hébergements ne sont pas ainsi. De surcroit, Raphaëlle pouvait profiter de la plage et de petits endroits charmants où elle pouvait se détendre seule, en toute sécurité. Ça non plus, ce n’est pas toujours le cas. On a donc étiré notre séjour au bord de la mer de quelques jours, le temps que je me rétablisse.

Tout va maintenant pour le mieux et nous reprenons la route dès demain. On retourne en territoire montagneux. Je ne sais pas pourquoi, une fois rétabli, j’avais comme un besoin de m’éloigner un peu des pêcheurs, des odeurs de poissons…et de crevettes!

 

 

Miguel

Catégories :Sri Lanka

3 comments

  1. Je suis très contente que Raphaëlle n’ait pas été malade.

    Bonne chance pour la suite.

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  2. Si jamais tu veux refaire le plein de médoc, appelle Alex! Si il est chanceux, il lui reste une bouteille de petites pilules rouges!! Il part vendredi! Prompt rétablissement!!!

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