– Vidéo à la fin –
Dans les rues sri lankaises, on retrouve bon nombre de vendeurs ambulants. On les voit charroyer leurs marchandises de porte en porte, offrant divers produits aux habitants qui attendent leur passage.
Fruits, légumes, poissons, pain, fagots de bois, bonbonnes de gaz, bouteilles variées, noix de coco…de fait, bien peu de denrées semblent échapper à ce mode de distribution!
Ces colporteurs se déplacent au hasard des rues, traînant dans les parcs ou arpentant gares et arrêts d’autobus. On les voit bondir entre les wagons en mouvement ou se glisser dans les autocars brinquebalants le temps d’un déplacement entre deux arrêts. Agiles et rapides, ils présentent aux voyageurs leurs immenses paniers, leur sceaux ou leurs sacs alors emplis de grignotines, de mets préparés ou de breuvages.
À travers villes et campagnes, ils utilisent le vélo, le tuk-tuk ou, plus simplement, tirent leur carriole ou poussent leur brouette de marchandises. S’ils n’en ont pas, ils peinent de longues journées en coltinant leur lourd fardeau sur leurs épaules parfois bien frêles mais ô combien endurantes!
Ce qui les caractérisent à peu près tous, c’est qu’ils annoncent leur venue en criant le nom de leurs produits à une fréquence qui peut parfois rendre fou. On jurerait des encanteurs un soir d’enchères. Ils récitent leur comptine vite et fort, encore et encore…et encore et encore, sans jamais se demander s’ils ont été entendus ou s’ils dérangent l’entourage. Pour vendre, on doit savoir qu’on est présent!
Afin d’épargner leur voix, ou pour être encore plus sûr de se faire remarquer, certains vont même jouer du klaxon à répétition. Je ne vous raconte pas le tintamarre lorsqu’ils le font allègrement retentir dans un autobus bondé de passagers. Vous en parlerez à Raphaëlle qui a eu la malchance d’avoir l’oreille trop près d’un de ces vendeurs à klaxon…son arrivée résonne encore dans ses pauvres oreilles!
Certains de ces colporteurs, peut-être pour être originaux, se sont ligués afin de s’annoncer de la même manière. Ils ont recours à une petite musique enregistrée qu’ils font jouer en boucle presque sans arrêt. C’est le cas, notamment, des vendeurs de crème glacée. Dès qu’on entend jouer leur petite musique, on sait qu’ils sont dans les parages.
C’est ainsi que nous avons découvert que les habitants du Sri Lanka sont de grands amateurs de friandises glacées. Des vendeurs de crème glacée, il y en a partout! Conséquemment, leur petite musique, elle, joue aussi partout…même dans les endroits les plus inusités.
Comme ils sont omniprésents, et que leur musique joue en boucle, la petite ritournelle s’installe dans votre tête et y résonne bêtement pendant de longs moments. Un outil de marketing aussi efficace qu’insidieux. Par leur petite mélodie de fête foraine, naïve, presqu’enfantine, ils installent dans votre esprit un puissant ver d’oreille qui fait naître en vous, aux premières notes, une subite envie de crème glacée.
Raphaëlle y est particulièrement sensible. Si vous saviez le nombre de fois où je l’ai surprise à fredonner la mélodie de la crème glacée. Mais ne vous en faîtes pas trop pour elle, c’est qu’elle est forte ma blonde!
Les plus à plaindre sont, je crois, ces pauvres vendeurs condamnés à s’abrutir jour après jours au son de cette redondante musique.
En voici un petit extrait, pour votre plus grand plaisir! Notez qu’à la fin du vidéo, je suis à me reposer sur le bord d’une petite rivière dans un endroit que je croyais pourtant isolé…même là, la crème glacée a su m’y trouver.
Miguel
Aaaaahhhhhhh!!! Je l’avais oublié! C’est fou comme c’est bruyant le Sri, rendue dans ma petite ville tranquille, en regardant le vidéo, ça me saute aux yeux… Ou plutôt aux oreilles… Toujours aussi génial de vous lire!
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Merci Anne-Marie! On ne pouvait pas passer à côté des marchands de glace…y sont tellement partout!
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