Au pays de Candy, comme dans tous les pays…on s’amuse, on pleure et on rit…

Vous vous souvenez?

 

Certainement, pour ceux (et surtout celles) de mon âge. Candy était le personnage principal d’une émission de télévision qui jouait quand j’étais gamin. Les filles l’adoraient!

 

 

Les gars, eux, attendaient plutôt que ça passe jusqu’aux émissions plus viriles, comme Maya l’abeille ou Démétan…euh, je voulais dire, comme Gi-Joe ou les Transformers!

 

L’émission s’accompagnait d’une chanson thème désormais bien connue pour ma génération. En fait, une maudite ritournelle qui, dès les premiers mots, s’installe dans votre tête comme un puissant ver d’oreille qui ne veut plus vous quitter la cervelle pendant ce qui semble être une éternité…

On trouve aussi Candy au Sri Lanka. Sauf que ça s’écrit Kandy et qu’il s’agit d’une jolie ville en montagne. Évidemment, Raphaëlle et moi avions ladite ritournelle en tête à tout moment. Si un de nous venait à bout de se la sortir de la tête, l’autre se mettait à la fredonner inconsciemment et voilà que recommençait ce calvaire partagé mutuellement!

Afin de nous libérer l’esprit, nous sommes allés nous traîner les pieds au jardin botanique que les habitants locaux nous avaient recommandé. En toute honnêteté, c’était plutôt décevant…

Ce fût une promenade tranquille dans un endroit charmant, certes, mais qui tient plus d’un parc bien entretenu que d’un jardin botanique…pour un prix nettement trop élevé!

Raphaëlle misait sur le jardin des orchidées pour justifier notre dépense; peine perdue. Oh, il y avait bien de jolies spécimens, mais tous regroupés dans une petite serre qui se visitait en moins de temps qu’il n’en faut pour épeler orchidées!

 

 

Le jardin des bambous nous laissa aussi sur notre appétit. Ils sont magnifiques, mais il en pousse tellement partout au pays qu’il n’est pas nécessaire de se déplacer pour en admirer.

 

On s’était un peu fait avoir par une attrape touristique. Le jardin était beau, mais bien trop cher pour les touristes. Oui, car au pays de Kandy, comme dans tout le pays, les touristes ne paient jamais le même prix que les locaux.

 

Qu’à cela ne tienne! Nous y étions, alors valait mieux profiter de la paisible promenade en nature qui s’offrait à nous. Et puis, on avait installé le jardin dans un endroit où poussait de vieux arbres aux énormes racines. Celles-ci débordaient du sol avec force relief créant parfois de véritables mur de bois. C’était joli!

On se traînait donc les pieds tranquillement lorsque, soudainement, je l’ai aperçu…Batman qui traversait le ciel!

 

Du moins, c’est l’impression que ça donnait! Tout le monde sait qu’il n’y a qu’un seul Bruce Wayne, aussi, je su que ce n’était pas lui dès que des dizaines d’autres capes noires envahirent le ciel.

Fasciné, je pressai immédiatement le pas, trop curieux pour attendre Raphaëlle qui me suivit d’un regard amusé par mon air de gamin.  J’eus tôt fait de les rejoindre.

PTEROPUS GIGANTEUS : des CHAUVES-SOURIS GÉANTES, par centaines! Une colonie entière au-dessus de nous, même en plein jour. Je ne sais ce qui les gardait éveillées, mais je ne tardai pas à tenter de les cadrer dans ma lentille!

C’était drôlement impressionnant. Ne vous inquiéter pas, elles sont frugivores. N’empêche, pouvant faire plus d’un mètre d’envergure, elles semblaient intimider plusieurs des flâneurs du jardin. Surtout vu le nombre qui pendait aux arbres.

Elles avaient beau être géantes, elles ne se laissaient pas photographier facilement. Ça a pris pas mal de clichés pour en capter quelques unes au vol.

Cette coûteuse errance au parc venait d’être sauvée par Batman…ou du moins son inspiration la plus réaliste!

 

Miguel