Après le beau temps, la pluie!


“We’ve been through every kind of rain there is. Little bitty stingin’ rain… and big ol’ fat rain. Rain that flew in sideways and, sometimes, rain even seemed to come straight up from underneath.”  – Forrest Gump –

Jusqu’ici, côté température, on est gras dur! Du beau temps et du soleil à profusion depuis le début de notre voyage. Au cours des premiers mois, nous avons enfilé les journées ensoleillées dans une séquence tellement longue que ça en devenait presque ridicule! Que voulez-vous, quand on mène une bonne vie…

Étant au courant de l’été moyen que vous viviez au Québec, on se gardait une p’tite gêne et on en profitait sans trop vous achaler avec ça. Bon, pour être tout à fait honnête, il faut admettre qu’on a donné un petit coup de main à Dame Nature. Nos destinations sont certes choisies pour leur intérêt, mais nous en déterminons l’ordre en se basant grandement sur les mois recommandés pour y faire un tour. Ainsi, nous sommes parvenus à éviter les périodes de moussons asiatiques.

J’avoue que je vivais tout de même une petite déception…bien qu’aimant le soleil, je souhaitais secrètement être témoin du phénomène. Quelques jours du moins. Je dis secrètement parce que Raph n’aime pas trop m’entendre dire que je voudrais voir de la pluie! Que voulez-vous, je suis comme ça, je veux tout vivre…la mousson aussi!

En décembre, nous avons décidé de visiter le Nord des Philippines. Bien que ce pays regorge de plages à faire rêver, nous souhaitions découvrir ses régions montagneuses et moins prisées des touristes. Et puis, au risque de se faire lancer des pierres, des journées à la plage, on en avait accumulées pas mal, tant aux Philippines que dans nos autres destinations.

À l’abri, avec un p’tit café pour se réchauffer.

À notre arrivée au Nord, un typhon frappait les côtes à l’est du pays, transportant d’importantes quantités d’eau qui se dirigèrent lentement vers nous.

De la pluie, on a en eu! Pendant plusieurs jours et en abondance! Mais, traitez moi de masochiste si vous voulez, je restais un peu sur ma « soif »: ça avait beau être les restes d’un typhon, je voulais être témoin de la vraie mousson: vous savez, celle qui déborde! Et en montagne, ben l’eau a plutôt tendance à s’écouler… Sacrée gravité!

Nous sommes finalement rentrés à Manille après un séjour merveilleux mais passablement mouillé. C’est finalement là qu’on a rencontré la flotte, la vraie!

Je l’ignorais à ce moment, mais la capitale y goûtait depuis plusieurs jours. Des rues s’étaient transformées en véritables rivières urbaines et plusieurs quartiers prenaient des allures de Venise…sans les gondoles et le charme italien, il va sans dire!

Vous devinerez que je ne pouvais passer à côté de cette occasion. J’ai emballé mon appareil dans un sac de poubelle et suis sorti jouer dans l’eau comme un gamin.

Les gamins d’ailleurs, s’en donnaient déjà à coeur joie! Nous avions une petite chambre dans Malate, un quartier qui contient son lot de pauvreté et de sans-abri. Les enfants de la rue avaient maintenant droit à une immense piscine où s’amuser.

Assez dégoûtant à voir par contre. Les rues de Manille sont sales et polluées. L’eau accumulée, où flottaient de nombreux débris, avait pris une apparence noirâtre et boueuse.  Les odeurs nauséabondes qui s’en dégageait enlevaient donc, me semblait-il, tout goût pour la baignade!

 

Manifestement, ce n’était pas pour ralentir ces petits philippins! Leur jeu préféré: s’accrocher à l’arrière des tricycles ou des voitures qui s’aventuraient, entêtées, dans ces rues inondées. Ils surfaient ainsi le plus longtemps possible.

Il devrait peut-être regardé sa propre publicité!

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Oui parce que, si le phénomène aurait facilement convaincu tout occidental de rester chez soi, les philippins, eux, continuaient tout bonnement leur routine quotidienne. Comme me racontait l’un d’eux: la pluie, c’est chiant, mais ça arrive à tous les ans! Il faut bien continuer à vivre.

Ainsi, chacun vaque à ses occupations et attend que la flotte passe. Les voitures circulent malgré tout, les motos traversent les cours d’eau et les chauffeurs de tricycle continuent de reconduire leurs clients.

Ces derniers, malgré leur dur labeur, sont peut-être les plus heureux du phénomène…en ces moments plutôt humides, ils vous chargeront entre le double ou le triple du prix régulier pour aller vous reconduire à votre porte!

Miguel

 

Catégories :Philippines

1 commentaire

  1. A nos voyageurs préférés,
    La vision de vos photos de Manille sous la pluie, nous change de la blancheur hivernale de notre environnement! Ici l’hiver s’est manifesté depuis quelques semaines et nous permet de pratiquer les sports d’hiver appréciés durant la saison froide.
    Nous avons apprécié les photos nous montrant les inconvénients de la forte pluie, toutefois cela ne semble pas catastrophique pour ces gens. Comme voyageur, c’est probablement une courte pause des visites possibles?
    Continuez à nous faire rêver grâce aux espaces visités que vous nous faites découvrir, car ces temps-ci les nouvelles internationales sont plutôt déprimantes.
    Miguel, j’ai toujours beaucoup de plaisir à te lire, ton humour est contagieux.

    Au plaisir, Suzanne xxx

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